MAANDAMANO WEDNESDAY

Les protestataires de l’opposition kényane ont joué les casse-cous en poursuivant leurs manifestations prévues mercredi, faisant fi des avertissements de la police qui se prenait pour Sherlock Holmes en déclarant les protestations illégales.

Les forces de l’ordre ont joué les chefs cuisiniers en épandant des gaz lacrymogènes sur les manifestants dans plusieurs villes, tandis que le chef de la police s’est lancé dans un discours digne d’un orateur motivant son équipe de foot : « Des mesures nécessaires doivent être prises pour les disperser, mes braves! »

Les organisateurs des protestations, dans leur rôle de super-héros de la justice, exigent l’annulation d’une nouvelle loi qui fait monter en flèche les taxes sur les carburants et impose une cotisation de 1,5 % sur le logement aux employés. Heureusement, cette loi a été suspendue par la cour suprême de Nairobi qui a décidé de jouer les justiciers constitutionnels.

Mais le gouvernement, insiste sur le fait que cette mesure est nécessaire pour résoudre les problèmes de remboursement de la dette et créer des emplois pour les jeunes au chômage.

Vendredi dernier, les affrontements entre les manifestants de l’opposition et la police ont fait des victimes.

Ce mercredi, les grandes routes de la capitale Nairobi ainsi que de Kisii, Kisumu et Nyeri sont aussi désertes que le désert du Sahara. On aurait dit que tout le monde avait pris un jour de congé pour aller voir un match de football. Les vidéos en ligne montrent des routes bloquées dans plusieurs régions, donnant à ce spectacle une ambiance digne d’un film d’action à gros budget. Même les chauffeurs de bus et de taxi ont décidé de monter sur scène en rejoignant les manifestations, exprimant leurs inquiétudes concernant la hausse des prix des carburants. Ils sont prêts à faire un road trip vers la justice !

Quant aux entreprises, elles sont restées en mode « chasse aux trésors » en fermant leurs portes, et les transports sont à l’arrêt, comme si quelqu’un avait appuyé sur le bouton pause.

Ecrit par Kevinlee KOMORA

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