« Le coup du marteau… éléphantesque ! »

CAN 2024 : la Côte d’Ivoire renverse le Nigeria et décroche sa troisième étoile.

Dans une finale électrique, la Côte d’Ivoire, soutenue par son public, a trouvé la force de revenir au score et de battre le Nigeria (2-1). Les Éléphants, revenus de très loin, sont champions d’Afrique pour la troisième fois après 1992 et 2015. Les Éléphants ont décroché leur troisième titre de champions d’Afrique en renversant le Nigeria en finale (2-1), dimanche 11 février au stade Alassane Ouattara d’Ébimpé. Supporters et anciens joueurs ivoiriens se sont évidemment succédé pour célébrer le titre de leur équipe au bout de cette CAN 2024.

Cela ne pouvait que finir comme ça ! Dans la folie, l’hystérie collective, le quasi irrationnel. Après nous avoir habitués à des scénarios de dingue, la Côte d’Ivoire a décroché sa troisième étoile dans un style qui fait sa marque de fabrique dans cette CAN 2024. Revenir de nulle part pour tout casser ! Avec l’appui de 60 000 voix qui n’ont jamais cessé de pousser, même quand le Nigeria s’est retrouvé en tête après la première période. Les Éléphants ont renversé les Super Eagles et c’était loin d’être évident, enfin, il y a longtemps que rien n’est plus
évident ni logique avec cette Côte d’Ivoire dans cette CAN.

Car rarement, pour ne pas dire jamais, la Côte d’Ivoire n’avait parue aussi sûre d’elle dans cette CAN. Elle a affiché une maîtrise et une sérénité dans ce début de match qui démontraient qu’elle avait beaucoup progressé et appris depuis son match de poule perdu (0-1) face aux Super Eagles.

Si les supporters ont failli perdre espoir en première mi-temps, le découragement n’est pas habituel pour les Ivoiriens. « Ils ont su revenir au score et chacun des buts marqués a été l’occasion d’une explosion de joie. Ensuite, tout le monde s’est mis à crier le fameux slogan : « On ne vaut rien, mais on est champions, on ne vaut rien, mais on a gagné ». Tout le monde est très fier d’avoir gagné cette troisième étoile. Il y a eu aussi beaucoup de remerciements à Dieu, quel que soit celui auquel croyaient les supporters. Ils disaient que si cette équipe
ivoirienne, malgré ce parcours chaotique, a pu être couronnée, c’est que quelque part elle était bénie »

Le coup du marteau d’Ekong.

La Côte d’Ivoire a ainsi dominé la première période sans être dangereuse, sauf sur cette première grosse occasion de la part d’Adingra bien lancé dans la profondeur. Le jeune attaquant voit sa frappe du gauche, trouver les gants de Nwabali (34e). Les corners se multiplient pour les Oranges, mais pas les situations dangereuses, au moment où les Super Eagles sont en retard sur presque toutes les actions. La Côte d’Ivoire est bien entrée dans sa finale. Le Nigeria est étouffé, Osimhen a du mal à être trouvé et affiche sa nervosité en s’accrochant avec le défenseur Evan Ndicka qu’il a déjà croisé sur les pelouses de la Serie A en Italie. Même le sélectionneur nigérian, José Peseiro, habituellement serein prend un carton jaune pour contestation.

Le Nigeria est contenu, mais c’est à ce moment qu’il frappe sous la forme d’un coup de tête de William Paul Troost-Ekong qui ouvrait le score sur corner (38e). Un « coup du marteau » que personne n’avait vu venir. Le hold up parfait pour des Nigérians qui se sont longtemps contentés de bien rester en place et de ne pas laisser des espaces à leurs adversaires.

Haller ce héros…

Mais il était dit que cette Côte d’Ivoire n’allait rien lâcher, surtout pas cette Coupe qu’elle a bien accueillie chez elle. Et après de multiples occasions par Gradel (50e), Seri (59e), Franck Kessié trouve l’ouverture sur une reprise de la tête sur corner (63e). La Côte d’Ivoire, qui n’avait jamais marqué lors de ses quatre finales de CAN, effaçait une « anomalie » avec cette équipe pas comme les autres.

Les hommes d’Emerse Faé vont accentuer la pression pour marquer le second but et c’est logiquement Haller qui fait de nouveau craquer la défense nigériane après un très bon travail d’Adingra (81e). Dans une ambiance indescriptible, portée par la fureur populaire, le match bascule.

La Côte d’Ivoire est devant. Définitivement, car elle ne lâchera pas l’affaire, portée par 60000 voix et 27 millions de supporters à travers le pays. Les hommes de José Peseiro tenteront bien de revenir, mais il était dit que la Coupe allait rester à la maison.

La « plus belle CAN de l’histoire » a accouché d’un beau vainqueur et d’un sélectionneur faiseur de miracle, en la personne d’Emerse Faé. Il aura récupéré une équipe en ruines pour la porter au plus haut sommet du football africain.

Le jeune : Simon Adingra, tout d’un grand.

Sauveur de la Côte d’Ivoire en quart de finale face au Mali, alors qu’il aurait pu rater la CAN pour blessure, le jeune attaquant Simon Adingra a été un des hommes de la finale avec deux passes décisives sur les buts de Franck Kessié et de Sébastien Haller. Adingra a été l’un des symboles de la renaissance ivoirienne et de la jeunesse triomphante des Éléphants avec son ami Oumar Diakité.

Le gardien: Rowen Williams, M. Penalty.

La CAF l’a logiquement désigné gardien du tournoi et c’est mérité pour Rowen Williams. Le gardien sud-africain a été un pilier de la sélection des Bafana Bafana. Son exceptionnelle performance avec quatre arrêts sur cinq tirs au but en quart de finale face au Cap-Vert restera l’une des images de la CAN. C’est grâce à lui aussi que l’Afrique du Sud a décroché sa troisième place avec ses arrêts décisifs devant les Congolais Chancel Mbemba et Elia Meschak pendant les tirs au but du match ce classement. Le gardien de Mamelodi Sundowns s’est désormais fait un nom à la CAN, comme son collègue du championnat sud-africain, le Nigérian Stanley Mwabali qui évolue au Chippa United.

Le match : un derby inoubliable.

On aurait pu désigner presque tous les matches de la Côte d’Ivoire, tellement, ils ont été accompagnés de leur lot de suspense et d’émotions, mais le quart de finale face au Mali restera sans doute la rencontre celui qui a le plus joué au yoyo dans le cœur des supporters. Rappel des faits : le Mali ouvre le score à la 72e minute par Nene Dorgeles après avoir raté un penalty en première période. La Côte d’Ivoire est à dix à ce moment du match depuis l’expulsion d’Odilon Kossounou et on ne donne pas cher de sa peau. Mais l’incroyable va se produire avec l’égalisation de Simon Adingra à la 90e minute. La suite est inqualifiable avec ce but d’Oumar Diakité à la dernière minute de la prolongation. À dix toujours ! Après cette rencontre, « impossible » n’était plus ivoirien…

L’image : les Congolais pour leur pays

Il y a en eu plusieurs dans cette CAN, mais la plus forte restera certainement le geste des footballeurs congolais en demi-finale contre la Côte d’Ivoire pour dénoncer les exactions dans leur pays. Main droite sur la bouche, deux doigts de la main gauche, symbolisant une gâchette sur la tempe, les Léopards ont fait passer un message en direct dans cette CAN.

Le fiasco : le Maroc, la douche froide

C’était le grand favori du tournoi. Mais le Maroc, demi-finaliste lors de la Coupe du monde 2022, s’est piteusement fait sortir de la CAN en huitièmes de finale par l’Afrique du Sud (2-0). Les hommes de Walid Regragui ont eu tout faux dans cette compétition, surtout dans leur volonté de s’isoler du reste du monde. Hôtel privatisé, route fermée, barbelés sur la plage… pour se couper de tout. Le Maroc a peut-être oublié que l’essentiel se jouait sur la
pelouse d’abord. Une victoire facile devant la Tanzanie, une première alerte face à la RD Congo (1-1) et une petite formalité (1-0) face à la Zambie, pour qualifier la Côte d’Ivoire, ont certainement caché aux Lions de l’Atlas la réalité sur le contient après être monté si haut au niveau mondial.

L’entraîneur : Fae qui d’autre ?

Emerse Fae n’a aucun rival au moment de « voter » pour l’entraîneur de la CAN. La CAF ne s’y est pas trompée en le désignant meilleur entraîneur du tournoi. Fae restera certainement à jamais comme le sélectionneur qui a gagné la Coupe d’Afrique en quatre matches. L’exadjoint a réussi un exploit incroyable en reconstruisant une équipe à l’agonie pour la mener au sacre. Il a étalé ses qualités de meneurs d’hommes en construisant un groupe commando pour aller chercher la Coupe et la garder à la maison. Énorme !

Le triomphe de la Côte d’Ivoire

La Côte d’Ivoire toujours en liesse en ce lundi férié après la victoire dimanche soir des Elephants en finale de la coupe d’Afrique des nations. Les joueurs qui ont accroché une troisième étoile sur leur maillot orange ont paradé hier dans les rues de la capitale économique.

Chers SAMOURAÏS, le rideau s’est baissé sur la 34e édition de la Coupe d’Afrique des nations dimanche 11 février avec la victoire magnifique de la Côte d’Ivoire sur le Nigeria (2-1). Une apothéose qui est venue boucler 30 jours de football, de fête, de suspense, et d’émotions.

Compilé et décortiqué par : Sam KIOKO

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