J’adore être spontané. Pas d’emploi du temps rigide, pas de plans gravés dans la pierre. Je trouve du plaisir dans l’inattendu, dans l’inconnu. Dans un monde où les plans peuvent souvent être bouleversés, je découvre la beauté dans chaque tournant, dans les leçons apprises, dans les feux qui brûlent.
J’aime être absolument direct. Dire à mes amis comment je les aime, les embrasser sur le front. Dire à cette inconnue à quel point elle est belle dans sa petite robe rouge. Je comprends que nous voulions tous être mystérieux, mais quel est le problème à répondre à un message dès que vous le voyez, au lieu d’attendre un peu pour ne pas sembler «désespéré» ? Et si nous rendions nos intentions avec quelqu’un claires dès le premier pas ? Cela ne nous ferait-il pas gagner du temps, de l’énergie et des émotions ? Quel est le pire qui puisse arriver lorsque vous dites à quelqu’un à quel point il illumine votre journée.
Dans un monde où il semble que tout le monde essaie de donner l’impression de ne pas se soucier, je préfère suivre le chemin moins emprunté. Demain n’est jamais promis, alors je préfère dire aux gens les choses tant que nous sommes encore en vie, plutôt que d’attendre la mort de quelqu’un pour commencer à dire beaucoup de douces paroles. Je préfère ressentir la douleur de prendre le risque que la douleur des regrets. Les cimetières regorgent de rêves non réalisés, de vies mal vécues, d’opportunités non saisies, mais surtout, de millions de mots laissés non-dits. Et cela me sert de rappel constant, cela me donne l’élan d’être aussi spontané que possible, aussi direct que possible, car je ne sais jamais quand mon tour d’aller au cimetière arrivera.
Ecrit par Aboubakar BAKARI