Je sais où le bât blesse
J’y pense sans cesse
Chez moi où j’adorais
Il est doré dans mes pensées
Je n’oublierai au grand jamais
Même les souffrances et la mort de la paix
Hier serait encré en tête
Demain il faut que je reprenne du poil de la bête
Les souvenirs d’hier dorés et douloureux
Aujourd’hui on reste attristé et heureux
Pour demain qui reste un mystère
Aujourd’hui,
On traverse la mer, on voyage sur la terre
Pour trouver un domicile qui n’est qu’une chimère
Je me dis que « on n’a qu’à franchir les frontières »
Moi perdu dans les pensées de mon frère qui a soufflé la veilleuse hier
Sa vie m’est chère, de lui on était fier
Mais au moins il a trouvé sa place au ciel à côté de mon père
Depuis sa mort on ne fait que prier
Pour demain un avenir mieux qu’hier
Les souvenirs d’hier dorés et douloureux
Aujourd’hui on reste attristé et heureux
Pour demain qui reste un mystère
Qui dit la guerre dit l’enfer
Il n’y a plus de place au paradis
Déprimée est le volet
Ainsi que toute la famille
Un domicile n’est qu’une chimère
Je me dis « Paris vaut bien une messe »
Certes pour tout ce que et qui j’ai laissé chez moi
Et les jours de bonheur sans cesse
Pour le sommeil dans le froid
Les souffrances
Les souvenirs d’hier dorés et douloureux
Aujourd’hui on reste attristé et heureux
Pour demain qui reste un mystère
Demain peut-être toutes les souffrances encrées en tête vont disparaître
Demain peut-être tous les bons souvenirs dans le passé vont réapparaître
Demain peut-être je vais guérir les plaies d’hier
Demain peut-être je vais me réveiller de ce cauchemar réel
Demain peut-être l’eau ne ferait pas un profil bas
Demain peut-être l’éducation ne serait notre « voir Naples et mourir »
Demain peut-être on serait rassasié sans coup férir
Demain peut-être ma santé n’aura pas du plomb dans l’aile
Demain peut-être mon esprit ne serait plus sur la paille
Demain peut-être la guerre ne mettra plus en coupes réglées chez moi
Demain peut-être la paix je vais y croire
Poème rédigé par Dancun Mutavi sur les enfants réfugiés